CV photo
Expositions
Personnelles
Murale de photos « Portraits en confinement ». Vitrine de Inspire A+, La Petite-Patrie, Montréal. mai-juin 2020.
« Ordinarités ». Café de La Roche, Montréal. Mai 2019.
Prix
Prix IEP-Sud-Ouest, Septembre 1996.
Performance
« Cadavre exquis », Festival des Arts de Ruelle, Montréal, septembre 2020.
Publications
Nord Minier, 2024, 48 p. [à paraître]
« Essai photographique. Le parti pris des choses ». Siggi. Le magazine de sociologie. Automne 2023, n°7, p. 31-37.
« La crise du logement en images [dans l’ouest du Labrador] ». Le Gaboteur. 29 novembre 2021. En ligne: https://www.gaboteur.ca/la-crise-du-logement-en-images/
Projection
« Dans la bande de Gaza. Photographies, 1996-1997 ». Sciences Po Bordeaux, octobre 1997.
Médias
Magalhaès Zoé, « Sara Teinturier, portrait d’une photographe de confinement ». Le Journal de Rosemont – Métro, 4 mai 2020. En ligne : https://journalmetro.com/uncategorized/2443561/sara-teinturier-portrait-photographe-de-confinement/
« Raconter le quotidien du confinement en photos », Radio-Canada, 19 avril 2020. En ligne : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1694909/documenter-quotidien-confinement-images-musee-mccord
Autres
Doctorat en science politique, 2013 – Université Rennes 1. Prix de thèse Association française des sciences sociales des religions 2014.
DEA Études des sociétés latino-américaines, Institut des Hautes Études sur l’Amérique Latine – Paris III Sorbonne-Nouvelle, 2000.
Sciences Po Bordeaux, 1999 – Université Bordeaux.
Démarche artistique
Raconter: c’est par la plume que je commençai à raconter, à peine apprivoisée l’écriture. Les historiettes d’alors ont laissé place à des récits de fiction. Elles ont également tracé la voie à l’écriture scientifique, medium privilégié de mes recherches en sciences sociales et moyen de transcription des observations et des analyses, de transmission et de discussion des hypothèses posées.
Raconter des histoires. Raconter la réalité vécue.
Je raconte ce que je vois. La photographie me permet de continuer ce que j’ai commencé avec des mots: donner à voir ce que j’observe, révéler ce qui est présent, une fenêtre ouverte sur la réalité des faits sociaux, sur les éléments qui façonnent le quotidien de notre monde.
Ma pratique photographique est documentaire. Elle s’ancre dans la conviction que le banal, les petits gestes, « ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour » (Georges Pérec), témoignent d’un ordinaire riche de significations. En portant l’attention sur les « héros obscurs de l’éphémère » (Michel de Certeau) et leur quotidien, je découvre des chemins vers une meilleure compréhension de notre environnement et des autres, ainsi qu’un émerveillement face à tout ce qu’il y a à apprendre, découvrir et partager. Cette pratique s’accompagne d’un engagement prolongé avec les communautés dont je souhaite raconter l’histoire, en plaçant l’éthique au cœur de ma démarche.
Documentaire, mon regard photographique est aussi personnel. Il a été façonné par les bacs et les produits de la chambre noire, conservant de l’ère argentique le goût de la composition et du noir et blanc comme langage naturel d’expression et choix esthétique. La simplicité apparente des tons monochromes, la sobriété qui en résulte, me permettent de me concentrer sur le sujet, en abolissant apparemment les limites temporelles ou géographiques. L’écriture en ombres et lumières offre un terrain de jeu créatif considérable.
Cette approche à la fois documentaire et artistique se caractérise par un travail d’immersion, dans lequel le temps long joue un rôle essentiel. Je puise une inspiration profonde dans la photographie souvent qualifiée de sociale, au sens large, telle que pratiquée par des photographes tels que Tish Murtha, Matt Black, Helen Levitt, Lora Webb Nichols, Sabine Weiss, Lida Moser – mais également de Gabor Szilasi, Saul Leiter, Martin Parr, Conrad Poirier.
Donner à voir les personnes, les communautés, les territoires; offrir des fragments d’humanité cueillis au gré des rencontres et des routes: ce désir de découvrir (l’)autre est le moteur de ma création, ce qui m’incite à écrire à la fois en mots et en images, en faisant dialoguer les supports et les registres.